Tout est compliqué dans l'assiette, tout est épuré dans le décor. Maître Takano veut jouer dans la cour des grands, sans doute auréolé de son étoile obtenue dans une vie antérieure chez Le Bec.La mise en bouche est une merveille : une sorte de soupe miso restructurée à partir de homard, de bœuf, de flan etc.. Pour le reste, on s'y perd. Tout est dans le "etc..." Je m'explique: à partir de 3 ingrédients majeurs, 3 textures, 3 saveurs tout devient alchimie subtile. C'est là où ça ne prend pas: le malheureux bœuf Angus ne doit sa survie qu'à la tranchette de truffe qui le coiffe et se débat pour survivre entre le lard italien, la feuille de moutarde et d'autres ingrédients qui l'inhibent sauvagement. Il en est de même de ce dessert d'anthologie où une bûchette au chocolat hurle au milieu de 36 saveurs qui l'étouffent diaboliquement. Tout est malheureusement à l'avenant . Même les serveurs en bafouillent dans la récitation d'une litanie d'une complexité digne de Joyce.Les prix restent eux simples et doux.

Experience: Il y a 5 ans et 8 mois